65 x 81 cm
Acrylique sur toile de jute brute
MMVIII
Rating: | ★★★★★ |
Category: | Books |
Genre: | Arts & Photography |
Author: | Miren Laxague |
G
glace
glas
gris
grouiller
où les grises gargouilles vous glacent
où l’on git glacé et que gémissent autour les grinçantes grilles.
facile, folle, folâtrer, faculté
fasciner, fourvoyer, flamme
foyer
jusqu’à la folie, faiblir, tout faire
flamber
tant de fragilité dans la fibre qui fascine tant
au point de nous faire
faillir.
T’est-il déjà arrivé de rêver que tu dors
De pleurer et de rire
D’avoir les yeux comme une fenêtre
D’essayer de mieux faire
D’aimer sans désirer
De jouer en pensant à autre chose
De voler puis de retomber très légèrement
De vouloir fuir sans pouvoir
De crier en silence
De devenir transparent
De bouger pour ne pas t’engourdir
De t’oublier pour vivre ?
Rating: | ★★★★★ |
Category: | Books |
Genre: | Arts & Photography |
Author: | Ethel MUNIZ |
Rating: | ★★★★★ |
Category: | Books |
Genre: | Arts & Photography |
Author: | Ethel MUNIZ |
Rating: | ★★★★★ |
Category: | Books |
Genre: | Arts & Photography |
Author: | Ethel MUNIZ |
Start: | Dec 1, '07 2:00p |
End: | Dec 22, '07 |
Location: | 47, Allée d'Aguiléra, 64600 ANGLET |
La funambule déambule
La « plume-hymène » sautille
Élégamment colomb’belle
Trotte-menu brindille
S’envole à la venvole, atteint presque
L’astre du jour dardant ses rayons...
Caressants ?
Etoile virtuose de métaphore
Joue du fleuret pour sa vie
Gageant ses pions d’ivoire
Sur l’échiquier du temps...
Chimère enjôleuse,
Sa rêverie périlleuse
Néanmoins magnificence
Sa pensée est une bulle de savon
S’élevant jusqu’aux cimes
Des arbres à pain du paradis...
Limpide et diaphane
Un chœur d’enfant
Chante et enveloppe de fraîcheur
Les ardeurs de la sœur d’Icare.
Une volée onirique quoique dramatique
La bulle va s’éclater promptement
La descente tragique certainement
Plongeon dans le gouffre
Des affres des opiacées...
La fosse ne respire plus
La pendule d’argent s’en interrompt
Des milliers d’yeux brillants
T’illuminent en réverbères
T’accompagnent car en toi
Ce sont eux qui se voient
Te brûler leurs ailes de papier...
« Avance opiniâtre, éloigne-toi de l’âtre ! »
Ce sont maintenant des murmures
Gorges qui se serrent et pouls qui cognent...
Les larmes roulent sur leurs joues
Joues empourprées des spectateurs
Mais qui ont encore froid aux os
A la pensée d’avoir manqué de peu
De croiser la Faucheuse noire
Des blés jamais bien assez mûrs
Ma fille je t’aime,
Il en faut une qui se désigne
Tu es notre double qui se hasarde pour nous
Dans des contrées qui nous sont inconnues
Des vies non vécues en goût d’amertume
On joue et toi tu tombes là où nous le dûmes...
Sur l’arche voguant aux flots de
Alice fillette supplie l’écrivain
De lui conter la fable en fil de laine
D’une contrée de merveilles...
Son lièvre de Mars, son chapelier,
Ce matou du Cheshire malicieux,
Qui s’esquive et s’esclaffe
En un miaou !-hurlement !
Costumée la durée d’une pose
En petite mendiante de Charles Dickens
Photographiée pour la postérité,
Sa frimousse en éclair du regard,
Eclat de rire qui claque,
Interroge et se gausse
De tous les soupirants soupirant...
Trente ans s’effacent en un souffle
Il ne parvient guère à se remémorer
En cette figure de statue Grecque
Son amie-enfant, l’Alice tant aimée
Fillette de porcelaine fascinante et enjouée
Pourquoi donc ne veut-elle pas consentir
A quelques amours... philanthropes
Pour lui Carroll Lewis ?
Des corps en quête,
Halètent des ectoplasmes
Brûlés d'une énergie de vie
Où es-tu? Qui es-tu?
Café Müller des solitaires âmes blanches
Robe albâtre blême blafarde presque
Tu deviens laiteuse, nacrée
Je t'étreins, tu me rejettes
Dame aux longs cheveux roux
Assieds-toi substance
Chair de chaises qui claquent
Amant aux yeux clos
Chaises qui grincent et crient
Amant idéal d’un échange hors temps...
Femme peinture et musique
Piquante, magnétique et rayon de lune
Tu m’attires dans ton arantelle de dentelle
Pleure ou cris tu m’appartiens
Même-toi m’aime ton corps
Tes cheveux, ou ton sourire
Ne sont qu’à moi et tu peux rire
Je ne t’entends pas poupée de cire...
Fille de fil avance
Un livre dans les mains
Ses yeux ne dérivent pas
De l’histoire et des chapitres
Pétulants, romantiques,
Burlesques ou épiques
Papillons noir ou albe,
Aux élytres poudrés d’émois...
Cette colombine mâtinée
Ne s’enquiert guère
Des mille questions
Des passants en-suspens
Curieux de cet elfe gracile...
L’enfant-chrysalide
S’ouvre au monde
Et promène d’un pas sûr
Par le verbe et l’emphase
Les songes littéraires
Des fabulistes et poètes.
La ruelle s’étire,
Oblique vers la gauche
La minuscule Place Dulcie September
Entr’apparaît au-devant d’elle.
La bâtisse se dresse là,
Anthracite, roide et austère,
Elle hésite à se rapprocher tant
Ce concerto au piano
Qu’elle est seule à entendre
Devient oppressant,
Assourdissant,
Hurlant.
Ses souliers vernis
Neufs et durs
Claquent sur les pavés froids,
Elle essuie d’un revers de manche
Ses yeux embués,
Son visage tout mouillé
Par cette Symphonie Monotone
Qui n’a de cesse
De bruiner continûment sur la ville.
Elle traverse cette place au sens tragique
Pousse la grande grille en fer forgé de l’Ecole,
Monte les cinq marches
Pour accéder au cloître vide en cailloutis,
Et en son centre,
Un bassin sans autre eau
Que celle de la pluie fine de ce matin triste.
Elle lève ses yeux,
Les murs sont de pierre grise
Les fenêtres hautes et étroites semblent sévères
Mais laissent cependant sourdre de la lumière
De néons des salles de cours. Salle Varèse,
Salle Barthes, Salle McLuhan, Salle Vermeer...
Les noms se martèlent,
S’égrènent dans sa tête emplie de musiques russes,
Rachmaninov, Borodine, Moussorgski,
Tchaïkovski qu’elle écoutait avant d’aller en cours...
Avant...